Maël Morel fait rapper les marais salants sur le web

Avec sa longue barbe et ses cheveux gras, Maël Morel ressemble plus au Père Noël qu’à Eminem. Qu’importe, avec son clip de rap décalé, il a réveillé la Loire-Atlantique, et particulièrement Guérande, la ville où il a grandi. Un joli succès sur la « Westcoast » avec plus de 50 000 vues sur Youtube en une semaine. Comment est né le rap des marais salants ? Explications.

« J’ai commencé à composer il y a trois ou quatre ans. Je suis parti en Amérique du Sud pendant six mois, et je me suis mis à écrire d’autres paroles, en me disant que ça faisait longtemps que je n’étais pas rentré sur la côte. » À prendre au sérieux ? « Non, c’est un délire, du second degré. L’objectif, c’était de faire croire que même si c’est la campagne, les jeunes ce sont des oufs, des racailles. C’est un pseudo-rap énervé, alors qu’on ne l’est pas du tout. »

Pas le cliché du rappeur

Pourquoi Guérande alors ? « Parce que j’y ai grandi. Guérande, ça représente les trois-quarts de ma vie. J’avais envie de me faire plaisir, car c’est un coin que j’aime bien. Pas seulement Guérande, mais la côte en général, la Loire-Atlantique. » Une réponse au rap de Vendée de MC Circulaire ? « Non, mais je réfléchis à faire un autre clip pour lui faire un petit clin d'oeil. »

Malgré la casquette et les grosses lunettes, on a du mal à voir Maël en gangster. « Je ne pense pas incarner le cliché du rappeur. Je suis plutôt un chanteur reggae, chanson française, même si j’ai déjà écrit des textes de rap. » Le garçon a quitté la côte pour Rennes, où il faisait ses études. Saxophoniste et chanteur des groupes de reggae San’Jyla et Mabelex, Maël voudrait maintenant vivre de sa passion : la musique. C’est tout ce qu’on lui souhaite.